plus distincte qu’au glacier de Rosenlaui, où la couche de gravier qui sert d’émeri est composée d’un gravier très-dur (Pl. 18, fig. 3 et 4).
La direction des stries correspond en général à celle de l’axe du glacier, c’est-à-dire à la ligne de plus grande pente. Cependant l’on remarque souvent, en certains endroits, notamment sur les anciennes surfaces polies, des déviations générales de cette direction ; ce qui tendrait à prouver que, lors de leur plus grande extension, les anciens glaciers ont suivi d’autres directions que celle qu’on leur reconnaît aujourd’hui. Quelquefois aussi les stries se croisent sous des angles plus ou moins aigus ; celles qui ne forment que des angles très-aigus peuvent être attribuées à l’inégalité de vitesse entre la marche des bords et celle du milieu du glacier ; celles qui sont à-peu-près perpendiculaires à la direction générale (Pl. 18, fig. 2) sont sans doute dues aux déviations brusques qu’occasionnent dans certaines circonstances les inégalités du sol. Enfin, sur les parois des vallées, les stries doivent avoir une direction diagonale, parce que le mouvement ascensionnel résultant du gonflement de la masse entière, par suite de l’infiltration et de la congélation de l’eau, s’y fait également sentir et y détermine des stries obliques de bas en haut.
On a vu dans la direction des stries des roches polies et dans leur entrecroisement une preuve contre la cause que je leur assigne ; et l’on a prétendu que