du glacier s’écoulent sur son fond. De pareilles gouttières sont très-fréquentes au glacier de Rosenlaui et au glacier inférieur de Grindelwald, qui, tous deux, reposent sur un fond calcaire. Je ne les ai pas encore rencontrés sur des fonds de granit, ce qui me fait croire que les roches siliceuses ne sont guère susceptibles d’être entamées de cette manière par les eaux. Nous verrons plus bas (Chap. XVI), que ces sillons plus ou moins profonds, et quelquefois verticaux, que l’on rencontre sur les flancs du Jura et des Alpes, et que les habitans de la Suisse française appellent des lapiaz ou des lapiz, et ceux de la Suisse allemande des karren, ne sont autre chose que de semblables gouttières datant d’une époque où ces contrées étaient couvertes de glace.
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