Page:Agassiz - Études sur les glaciers, 1840.djvu/74

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ment végétale, qui remplissaient tous les espaces non occupés par les autres.

Comme les infusoires surpassaient de beaucoup les algues en nombre, je commencerai par eux la description des organismes qui constituent la neige rouge.

1. Les corps les plus frappans et qui, par leur grand nombre et leur couleur foncée, produisaient en grande partie la teinte rouge de la neige, étaient de petits infusoires de forme ovale, de couleur brun-rougeâtre très-foncé, et presque opaques. Mesurés au micromètre, leur plus grand diamètre était d’environ 1/50 de millimètre, et leur plus petit d’environ 1/150. Ils traversaient le champ de vision avec une vitesse étonnante et dans toutes les directions. Quoique le plus grand nombre fussent parfaitement ovales avec des bouts arrondis, il y en avait en forme de poire, c’est-à-dire, dont un des bouts était arrondi et obtus, tandis que l’autre était aminci, en pointe et selon l’apparence obliquement tronqué. Les premiers avaient un mouvement horizontalement progressif, tandis que les autres, s’arrêtant souvent au milieu de leur course, tournaient rapidement pendant un instant sur leur bout pointu, sans changer de place. Dans quelques-uns des infusoires de la forme ovale, j’observai, vers un bout ou vers le centre, deux petites places ovales, rougeâtres et presque transparentes, que je regardai comme des estomacs, d’après Ehrenberg. Je ne pus distinguer aucun autre signe d’organisation, et de retour chez moi, où j’ai pu consulter l’ouvrage d’Eh-