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LA GRAND’MÈRE DE GILBERTE

pour sa cousine Gilberte, sans laquelle, disait-elle, elle serait restée méchante toute sa vie. Tous les ans elle revenait avec sa mère passer quelques semaines chez ses cousines ; et alors toutes les trois faisaient de longues et fréquentes visites à la bonne Mme Darwey, qui vécut assez longtemps pour voir ses petites-filles la remplacer dans la vie et devenir des femmes chrétiennes et sérieuses comme elle avait désiré qu’elles fassent. Quand elle mourut, ce fut un grand deuil pour ses enfants, qui gardèrent toute la vie dans leur cœur le souvenir de ses entretiens affectueux et instructifs. Elle légua à Gilberte le petit portrait de Ginevra qu’elles avaient admiré, et dont elle leur avait raconté l’histoire ; et celle-ci l’a pieusement conservé, non toutefois sans l’avoir fait copier pour sa sœur, en souvenir des bonnes soirées qu’elles avaient passées ensemble chez leur grand’mère.


FIN DE LA GRAND’MÈRE DE GILBERTE