Page:Aghassi - Zeïtoun.pdf/222

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moyen si ceux du Palais s’étaient rendus ; de la ville une sonnerie de trompette leur répondit. Alors deux coups de canon, partis de la caserne, nous annoncèrent que l’ennemi se rendait.

Ceci se passait deux heures avant minuit. Nous avions cessé le combat, mais nos insurgés ne bougèrent pas de leur place ; nous avons attendu jusqu’au matin, armes en main.

Le mercredi, 30 octobre, au point du jour, les gens de la caserne se mirent à sortir ; ce furent d’abord les femmes, puis les hommes ; ils étaient au nombre de sept cents ; ils passèrent tous sous les épées levées d’Abah, de Mleh, de Hratchia et du vartabed Bartholoméos. Le colonel, avec ses officiers, vinrent me trouver près de la mosquée, où je les attendais avec les princes et entouré de quelques milliers de combattants ; ils déposèrent leurs armes et déclarèrent qu’ils étaient nos captifs ; je leur ai répondu que nous les considérions comme nos hôtes et qu’ils pouvaient être sûrs de leur vie et de l’honneur de leurs femmes. Nous les avons placés dans les maisons arméniennes et nous avons rigoureusement ordonné aux combattants de ne pas toucher aux bijoux et aux ornements dont les femmes turques étaient chargées ;