de Goguisson, de Gantchi, de Fournous, d’Arékine ; elle gouverna toutes ces régions pendant soixante-cinq ans, avec vaillance et sagesse[1].
Outre les quelques districts indépendants où régnait Zarmanouhi, il se trouvait en ces temps-là, dans les montagnes voisines, d’autres districts et plusieurs forteresses aux mains des Arméniens. Les Arabes n’avaient pas pu s’emparer complètement de la Cilicie ; ils avaient détruit la royauté arménienne, mais ils n’avaient pas réussi à subjuguer tous les chefs arméniens qui s’étaient réfugiés sur les montagnes et dans les forteresses et y avaient formé des principautés indépendantes. Le plus célèbre d’entre ces districts libres était Tsakhoud[2] avec ses deux fameuses forteresses Gobidar et Partser-Pert ; dans cette dernière était conservé le trésor des rois roupéniens. Jusqu’en 1467, les Arméniens étaient non seulement indépendants dans ces régions, mais selon le dire des chroniqueurs ottomans ils attaquaient les musulmans et les forçaient à leur payer un péage,