« Mes rapports avec les puissances étrangères me donnent la confiance que la paix du monde est assurée. J’espère que les progrès de la civilisation générale s’accompliront partout et de concert entre les gouvernements et les peuples, sans altérer l’ordre intérieur et les bonnes relations des États.
« La guerre civile a troublé le bonheur de la Suisse. Mon gouvernement s’était entendu avec les gouvernements d’Angleterre, d’Autriche, de Prusse et de Russie, pour offrir à ce peuple voisin et ami une médiation bienveillante. La Suisse reconnaîtra, j’espère, que le respect des droits de tous et le maintien des bases de la confédération helvétique peuvent seuls lui assurer les conditions durables de bonheur et de sécurité que l’Europe a voulu lui garantir par les traités.
« Mon gouvernement, d’accord avec celui de la Grande-Bretagne, vient d’adopter des mesures qui doivent parvenir enfin à rétablir nos relations commerciales sur les rives de la Plata.
« Le chef illustre qui a longtemps et glorieusement commandé en Algérie a désiré se reposer de ses travaux. J’ai confié à mon bien-aimé fils le duc d’Aumale, la grande et difficile tâche de gouverner cette terre française. Je me plais à penser que, sous la direction de mon gouvernement, et grâce au courage laborieux de la généreuse armée qui l’entoure, sa vigilance et son dévouement assureront la tranquillité, la bonne administration et la prospérité de notre établissement.
« Messieurs, plus j’avance dans la vie, plus je consacre avec dévouement au service de la France, au soin de ses intérêts, de sa dignité, de son bonheur, tout ce que Dieu m’a donné et me conserve encore d’activité et de force. Au milieu de l’agitation que fomentent les passions ennemies ou aveugles, une conviction m’anime et me soutient, c’est que nous possédons dans la monarchie constitutionnelle, dans l’union des grands pouvoirs de l’État, les moyens les