dans les mains du même pouvoir qui l’avait arboré le premier. Vous sentirez que les nouvelles et fortes institutions populaires qui vont émaner de l’Assemblée nationale ouvrent à l’armée une carrière de dévouements et de services que la natjon, libre, appréciera et récompensera mieux que les rois.
Il faut rétablir l’unité de l’armée et du peuple un moment altérée.
Jurez amour au peuple, où sont vos pères et vos frères. Jurez fidèlement à ses nouvelles institutions, et tout sera oublié, excepté votre courage et votre discipline. La liberté ne vous demandera plus d’autres services que ceux dont vous aurez a vous réjouir devant elle et à vous glorifier devant ses ennemis !
Monsieur le ministre,
Je prie le gouvernement républicain d’utiliser mon dévouement à la France.
Je sollicite le commandement de la frontière la plus menacée. L’habitude de manier les troupes, la confiance qu’elles m’accordent, une expérience éclairée par des études sérieuses, l’amour passionné de la gloire, la volonté et l’habitude de vaincre, me permettent sans doute de remplir avec succès tous les devoirs qui pourront m’être imposés.
Dans ce que j’ose dire de moi, ne cherchez pas l’expression d’une vanité puérile, mais l’expression du désir ardent de dévouer toutes mes facultés au service de la patrie.
Messieurs,
Le peuple de Paris, ayant détruit par son héroïsme les derniers vestiges de l’invasion étrangère, j’accours de l’exil pour me ranger sous le drapeau de la République qu’on vient de proclamer.