CHAPITRE XII
Tonia disait à Maurin :
— J’ai parlé à mon père ; je lui ai répété que je te veux, et il ne disait pas trop non, mais il ne disait pas oui. Et puis, trois jours après, il avait d’autres idées. Maintenant, il dit non. Et il m’a expliqué pourquoi.
— Et pourquoi ? dit Maurin.
— C’est que tu t’es encore attiré de vilaines histoires, avec les uns, avec les autres.
— Sais-tu comment ?… D’abord pour un chien qu’un chasseur battait sans qu’il l’eût mérité. Fallait-il laisser battre un chien si injustement ?
— Eh ! dit-elle, si tu veux défendre tous les chiens qui injustement sont battus, jamais nous ne nous marierons, mon pauvre Maurin ! Et mon père dit que le propriétaire du chien avait le droit.
— Un droit injuste, répliqua vivement Maurin, n’est pas un droit.
— Enfin, dit-elle, voilà que, pour l’heure, ce chien est entre nous, ce chien et le reste ! Ne pourrais-tu songer à moi davantage, quand tu rencontres l’occasion d’entrer dans de mauvaises querelles ?
— Je n’ai pas de chance ! fit Maurin. L’homme qui