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Page:Aicard - L’Illustre Maurin, 1908.djvu/132

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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE XIV


De l’influence du tabac sur les habitations lacustres vers la fin du xixe siècle et où l’on pourra suivre le fil de la mystérieuse complicité qui relie parfois les délinquants aux représentants de l’ordre et des lois.


La plaine de Fréjus, estuaire de l’Argens, est un vaste terrain marécageux, baigné par la mer qui vient y mourir sur l’immense courbe d’une plage de sable. Ces fouillis d’ajoncs et de roseaux qui obstruent les bords de l’Argens, marécages et ruisseaux, convient à la halte les oiseaux migrateurs. C’est dans cette plaine que Maurin maintenant cherchait, pour son prince russe, flamants, cormorans, sarcelles, ibis, grues, hérons, le martin-pêcheur, et la mal-mariée blanche et noire, plongeuse émérite… Littéralement elle vole entre deux eaux, ramant à la fois de ses pattes palmées et de ses ailes aussi largement ouvertes que rapidement refermées, et elle vole ainsi plus vite que si elle nageait dans l’air.

Quelques fermes entourées de culture se dressent çà et là dans la plaine. Et beaucoup de fermiers exploitent de petites plantations de tabac.

De tous les points de la plaine de Fréjus on aperçoit, au nord, les Maures grises au pied desquelles dorment des villages pittoresques : Claviers, Bargemon, Seillans, Calas.