Page:Aicard - L’Illustre Maurin, 1908.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
133
L’ILLUSTRE MAURIN

Et, se baissant, il prit le petit à pleins bras et le serra contre lui.

Je le protégerai ! C’était le mot de la régénération ! Il a tout à la fois la conscience de sa force, la fierté de soi-même, le sentiment de la dignité humaine, — l’être qui en protège un autre.

Maurin, ne sachant plus où il en était, sortit brusquement pour aller regarder, du haut de la terrasse, si l’île du Levant était toujours à la même place sur le bleu de la mer.

Le lendemain Césariot déclarait au patron Antiboul :

— Pêcheur sur la mer, patron, c’est le plus beau des métiers ! Je commence à le comprendre.

Et à quelque temps de là M. Rinal lui dit :

— Enfin que voulais-tu ? que cherchais-tu ? Tâche de me l’expliquer ? Que demandais-tu, mon garçon ?

— Ce que j’ai trouvé, monsieur Rinal.