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L’ILLUSTRE MAURIN

nouvelle. S’il accepte, celui-ci se rend aussitôt devant le conseil qui le nomme alors officiellement.

Le maire se présente avec l’élu sur le perron de l’Hôtel-de-Ville, devant la population assemblée. Les tambours roulent, puis battent aux champs. Alors le maire proclame le capitaine de ville.

Une décharge de mousquets, suivie d’un roulement, accompagne les vivats approbateurs de la population. Au même instant le capitaine de ville, accompagné du maire, des adjoints et des conseillers municipaux, parcourt triomphalement les principales rues de la ville, au pas accéléré, au bruit du tambour et des décharges de mousquets jusqu’à son domicile.

Il est d’usage que la sonnerie des vêpres n’a lieu qu’à la rentrée du capitaine de ville.

À partir de ce jour, la direction de la fête, avec toutes ses charges, incombe au capitaine de ville.

Les jeux et divertissements lui sont facultatifs ; il en règle l’ordre et les combinaisons…

Le 16 mai, les joies (trophées de prix, écharpes, couverts, etc., etc., suspendus à un cerceau horizontal porté au bout d’une hampe) parcourent la ville. Les tambours battent les aubades à toutes les autorités civiles et religieuses, à tous les fonctionnaires de l’État, aux chefs de corps de la Bravade et à leur porte-enseigne, ainsi qu’à l’état-major de l’année précédente.

À 3 heures, le capitaine de ville, avec son état-major et toute son escorte, se rend sur la place de la mairie où il va faire halte même devant la maison Lavagne, formant l’angle de la rue Sainte-Anne.

prise de la pique et du drapeau

« Lorsque le maire, ceint de son écharpe, la pique à la main, apparaît sur le seuil de la porte de la mairie, le major commande : « Roulement ! » et ordonne de battre aux champs.

« On entend par battre aux champs la marche du capitaine de ville et par battre au drapeau celle du porte-ensei-