CHAPITRE XXXIII
Un second taureau se présenta dans l’arène.
Comme tout le monde, Maurin et Parlo-Soulet avaient repris leur place ; très graves, ils étaient comiques et inquiétants, avec leur tromblon de bravadeurs couché sur leurs genoux.
L’arène était vide, nettoyée ; le sang du cheval avait disparu sous le sable ratissé avec soin.
Le second taureau qui fut lâché dans l’arène sembla plus vif, mieux en forme.
— Encore un camarguais tout de même, ce taureau espagnol ! dit Maurin.
Les chevaux des picadors eurent peur de celui-là et se mirent à le fuir, résistant à leurs cavaliers et voltant sur eux-mêmes, tout en faisant plusieurs fois le tour de l’arène…
Quand reparut Mouredu Tortillados, une bordée de sifflets sincères l’accueillit. Il tenait cependant à laver dans du sang le souvenir de son premier échec. Il salua de son mieux le public, et tout de suite attira le taureau sur sa cape.
Le taureau vint à lui, le toréador l’évita. Le taureau