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Page:Aicard - L’Illustre Maurin, 1908.djvu/355

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L’ILLUSTRE MAURIN

CHAPITRE XXXVIII


M. Rinal, aidé de Maurin, découvre un cœur humain dans un melon.


Maurin, étant rentré en possession de son équipement de chasseur, reprit son train de vie ordinaire.

Il n’avait pas manqué de conter à M. Rinal l’aventure du mousquetaire Parlo-Soulet, pris pour Maurin des Maures à cause de son costume, et la déconvenue risible des gendarmes.

M. Rinal s’intéressait toujours vivement au récit de toutes les aventures de Maurin.

— Ces Provençaux, disait-il un jour à M. Cabissol, ont le génie de l’anecdote. Chacun des gestes de ce brave Maurin est un conte et s’arrange comme un de ces fabliaux malicieux qui enchantaient nos pères. Il a de l’esprit naturel dans ses mouvements comme dans ses mots. Nos galégeaïres sont frondeurs à la manière la plus française du monde, mais leur rire est plus sonore que celui des humoristes du Nord ; il montre de belles dents saines qui ne mordent que dans le bon-pain et dans les belles grappes !

— Nous sommes d’accord, disait M. Cabissol. Aussi je suis heureux de savoir que Jean d’Auriol est en train de composer un livre où nous retrouverons toutes les aventures de notre Maurin des Maures.