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L’ILLUSTRE MAURIN

— Il en a une dans le petit bois de M. de Brégançon. Je l’ai vue.

— Voulez-nous nous y conduire ?

— Je ne me soucie pas de m’exposer… Vous la trouverez aussi bien tout seuls, car le bois est petit ; mais comme il est très épais, j’ai laissé près de la cachette une remarque. Pas loin du pin sur lequel est la cachette de Maurin, au beau mitan du bois, il n’y a que deux ou trois chênes lièges… et dans l’écorce de l’un d’eux j’ai fait au couteau une entaille, et dans l’entaille j’ai piqué une branchette d’arbousier. Elle est piquée du côté qui fait face à la cachette que vous cherchez.

Sandri et un de ses camarades passèrent souvent par là sans parvenir, malgré toute leur bonne volonté à trouver la remarque.

Le petit bois n’était pas si petit qu’avait bien voulu le dire Grondard. Et puis, était-ce bien celui qu’ils avaient cru comprendre ? Un jour ils résolurent de trouver à tout prix la fameuse cachette.

Quand ils la connaîtraient, ils inventeraient quelque moyen d’attirer Maurin dans ces parages ; ils le poursuivraient, d’une façon maladroite en apparence, afin de lui donner le temps de s’y réfugier ; puis ils l’assiégeraient, se croyant certains de le prendre au nid.

Ce jour-là donc, les deux gendarmes partirent allègrement en reconnaissance. Arrivés sur le lieu de leurs recherches, ils se séparèrent afin de battre, dans un même temps, double espace de terrain.

Il fut convenu que chacun d’eux parcourrait avec soin le versant opposé de la colline dite : le bois de M. de Brégançon.

Plus attentifs malgré eux, chacun de son côté, à