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L’ILLUSTRE MAURIN

et de l’amour. L’Étoile des Bergers a guidé les Rois… Eh ! eh !… les bergers guident les rois !

Maurin, affaibli, ne souffrait plus. Il cherchait la main de Pastouré. Pastouré, à genoux pour être plus près de lui, lui donna sa main qu’il serra.

Maurin, couché au seuil de la grotte, regardait l’espace. Ses yeux s’élevaient vers le bleu sombre, infini, ouvert au-dessus de sa tête, et il eut la sensation que quelque chose de lui, de sa pensée, montait avec son regard et s’en allait là-haut, tout là-haut, bien plus haut que l’aigle, bien plus haut que le bleu de l’air… Et cela était lui encore, mais lui sans amour, sans haine, sans désir, et cela, qui était lui-même, se perdait enfin tout là-haut, léger, léger comme un soupir, léger comme on dit que sont les âmes.

L’homme était mort.

FIN