— Vous avez à m’annoncer quelque chose, monsieur Rinal ?
— Nous vous attendions pour causer des élections qui s’avancent. Le jour que vous voudrez, M. Cabissol sera ici. Il lui a été impossible de refuser à M. Labarterie une rencontre avec vous.
— Ce Labarterie, dit Maurin, c’est celui qui a une si jolie femme ?
— Il paraît, fit M. Rinal.
— Et à qui j’ai expliqué comment on chasse les merles ?
— C’est ce que m’a conté M. Cabissol.
— Et il n’en a pas assez, de mes merles ? Il veut donc maintenant des grives, le gourmand ? C’est des fayots (haricots) qu’il aura.
Il riait.
— Eh bien, ajouta M. Rinal, c’est entendu, on se rencontrera ici, à Bormes. Nous arrangerons un dîner chez Halbran. On fêtera votre réconciliation avec la magistrature et la gendarmerie !
— Ça va ! s’écria Maurin.
Le jour du rendez-vous fut fixe.
— Ah ! dit encore M. Rinal, j’ai également appris par M. Cabissol que M. Caboufigue désire vous voir.
— Le père ou le fils ? demanda Maurin goguenard.
— Je ne sais lequel.
— Eh bien, qu’il vienne le même jour, à votre convenance.
— J’écrirai à M. Cabissol, dit M. Rinal, pour qu’il arrange tout cela.