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Page:Aicard - Les Jeunes Croyances, 1867.djvu/109

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Ah ! si l’on connaissait les causes !
Si l’on pouvait de toutes choses
Voir le fond à travers la nuit !
Savons-nous où plane ton âme ?
Sur ces tremplins où l’on t’acclame,
Savons-nous ce qui t’a conduit ?

Bah ! qu’importe à la multitude ?
Fais-la rire, même en pleurant ;
Dans une grotesque attitude,
C’est drôle un visage navrant !

Il vient, il bondit, il s’enlève !
Sa douleur, à lui, n’est qu’un rêve !
Plus que jamais leste et hardi,
Du haut de sa corde tendue
Feignant une chute éperdue,
Le saltimbanque est applaudi !