Page:Aicard - Les Jeunes Croyances, 1867.djvu/15

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Voir page de discussion



I

VERE NOVO.




Je ne sais pas pourquoi je me crois au printemps ;
J’ai l’esprit travaillé d’un mystérieux rêve :
Je me vois au milieu des arbres, et j’entends
Dans les bourgeons courir le frisson de la séve.

J’ai le cœur et les yeux tout gonflés par les pleurs.
Au fond de moi je sens un frémissement d’aile !…
Comme il doit faire bon marcher parmi les fleurs !
Sur chaque tige humide éclôt une étincelle.