Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/14

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du haut de la voûte. On leur tend les bras. On les supplie, on les touche. Et les Saintes guérissent quelquefois les paralysés. Elles ne sont pas toujours justes. On ne sait pas pourquoi, on ne saura jamais pourquoi elles guérissent celui-ci au lieu de celui-là, — mais à tous également elles donnent l’espérance, c’est-à-dire le meilleur de la vie.

Et c’est pourquoi chaque année, des milliers de pèlerins en caravane, visitent leur église…. Que ne les imitez-vous, pauvre Notre-Dame ? Vous êtes leur reine pourtant, et la propre mère de Dieu, et c’est elles qu’on visite seules, c’est elles et même sainte Sare, qui fut leur servante, et dont les reliques, dans la crypte souterraine de l’église, sont vénérées surtout des bohémiens ! Et vous, vous, ô Notre-Dame, vous êtes toute seule ici, dans une toute petite chapelle froide, sans honneur et sans prière… sinon celle d’une petite fille. Il est