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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/165

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vois-tu, j’ai hâte de te voir mariée, quoique jeunette. Je peux, d’un moment à l’autre, te manquer… il faut que j’y pense, à cela. Et donc, c’est au hasard, sans réflexion, que j’ai parlé à Martégas de ce Pastorel ; — me voilà forcé maintenant d’aller le chercher !… Eh bien, tant mieux ! car celui-ci, c’est, je pense, un mari comme il te faudrait. Il faut que tu sois protégée.

Zanette rougit un peu :

— Vous le connaissez donc, mon père ? fit-elle. Vous ne m’aviez pas dit ça.

— Par prudence, c’est vrai, je n’ai rien dit le jour des fêtes ; je le connaissais seulement un peu, je voulais être sûr que le bien qu’on dit de lui est véritable ; j’ai pris, depuis ce temps, mes renseignements ; j’ai même vu sa mère, à Silve-Réal. Ça n’est pas loin des Saintes, et j’irai là, demain, pour le chercher…. C’est un brave enfant….

Augias ne disait pas tout. Il connaissait l’histoire de Rosseline, mais, pensait-il,