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XX
Deux bonnes âmes
Rosseline, depuis sa querelle avec Zanette et la correction que lui avait infligée Martégas, n’était plus tout à fait la même femme. Non pas qu’elle fût plus maîtresse de ses volontés, mais la direction générale de ses pensées vers le mal s’était affirmée. Ce n’était plus, au même degré, une inconsistante. Elle ne savait pas plus qu’autrefois ce qu’elle désirait, ce qu’elle espérait ; elle n’avait ni but défini, ni plan précis ; en ceci elle était la Rosseline d’autrefois, mais tout en elle était tourné aux violences, aux vengeances, aux vœux de colère et de haine. Elle avait pris de la vitesse sur les