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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/226

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était confus toujours, mais tout ce confus était décidément le Mal.

Elle n’aimait pas Martégas, mais elle se rappelait avec une sorte de volupté la terreur qui l’avait secouée, sous le poing de cet homme qu’elle n’aimait pas !… Que ferait-elle de lui ? Son instrument peut-être ; et « faire marcher » un homme si terrible, en lui refusant tout, ne serait pas un plaisir moindre que lui être soumise.

Elle n’avait jamais aimé Pastorel, assez du moins pour lui sacrifier un seul de ses caprices, mais il lui déplaisait d’être abandonnée par lui si dédaigneusement, pour une frêle, une insignifiante personne, qui, à côté d’elle, n’est-ce pas, ne pouvait prétendre à paraître belle ? Volontiers, elle l’aurait repris, ce Pastorel, fût-ce pour le rejeter dédaigneusement à son tour…. Même elle comptait bien le reprendre et le faire souffrir d’amour…. Si elle avait été battue par Martégas, c’est Pastorel, le gueux, qui