Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/23

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louches. Les autres s’ouvrent avec des effronteries repoussantes. Et, au bout de la rue, le quai, exhaussé sur une muraille déclive, et surmonté d’un parapet massif, attire et blesse l’œil, comme un mur de prison….

Et derrière ce mur coule le plus brutal des fleuves, le Rhône dangereux, qui grogne et se lamente et qui menace….

Martégas, au rez-de-chaussée d’une maison ouverte sur la rue, est là, buvant un gros vin avec des bateliers pauvres, de ceux à qui le Rhône n’apprend que les duretés, les violences, à qui il conte ses secrets horribles ou puants ; à qui il montre les cadavres d’assassinés ou les charognes de bêtes, de chats, de chiens, de chevaux, dont se débarrassent avec dégoût les villes du haut fleuve.

Il faut voir l’endroit où est en ribote celui qui prétend devenir le futur de Zanette ! O Notre-Dame-d’Amour !… Les murs sont