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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/279

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l’aurait fait souffrir pour jouir de la beauté particulière que lui donnait ce genre d’émotion.

Chacun d’eux n’aimait que soi.

Rosseline cria :

— Alors, laisse-la ! ne l’épouse pas ! je ne veux pas, entends-tu, je ne veux pas !

Il eut peur de lui, vit sa lâcheté, eut honte ; il crut entendre sa mère lui dire : « Tu as juré ! » il crut la voir lever au ciel ses mains amaigries, en lui répétant : « Moi morte, Jean, tu te repentiras !… Que t’a fait cette enfant, pour la tromper lâchement ? »

— Ne l’épouse pas ! répétait Rosseline.

— Pas ça ! dit-il lentement. Ça, non, je ne peux pas ! mais tout le reste, oui, si tu veux, tout !… tout, entends-tu ? Maintenant et après mon mariage, tout ce que tu voudras… tout !

Il se penchait sur elle, ardent. Elle le repoussa d’un bras détendu, furieux :

— Compte là-dessus, menteur ! La voilà,