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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/288

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en Arles, le soir, vers cinq heures.

Une grande foule, où se voyaient surtout des jeunes gens, des enfants, même quelques jeunes filles, se porta au bas de la lice, à l’endroit où elle aboutit au Rhône.

La lice, large boulevard planté de grands arbres, longe un des côtés de la ville. Beaucoup des étroites rues d’Arles tombent perpendiculairement sur ce boulevard. L’entrée de toutes ces rues était barricadée au moyen de charrettes renversées.

Le pont de Trinquetaille, par où arrivent les taureaux, une fois traversé, la manade suit un instant le Rhône, puis tourne à gauche, pour remonter la lice…. Arrivés là, en face d’une foule éparpillée mais nombreuse avec qui ils devaient lutter pour garder leurs taureaux en ligne, les gardians, à cheval, pique au poing, comme des officiers sur les flancs d’un escadron, lancèrent la manade au galop.