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Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/301

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Cependant la foule commençait à s’impatienter. Qu’attendait-on, pour lâcher le premier taureau ? Des spectateurs, fatigués du soleil, quittaient leur place, erraient sous les hautes voûtes, dans les couloirs circulaires, traversés d’un peu d’air, dans le labyrinthe ombreux des portiques, que recherchaient des couples discrets…. Des gens, debout sur les gradins, hurlaient, les mains en porte-voix, demandant : « Les taureaux ! les taureaux ! »

Beaucoup descendaient dans l’arène, la traversaient, s’y arrêtaient, contents d’être sur le lieu des combats, se donnant l’illusion d’être, eux aussi, de hardis lutteurs…. Un son de trompe les dispersa…. Les barrières s’ouvrirent. C’est Cabrol, le meilleur ami, le fidèle complice de Martégas, qui en avait la surveillance…. Un taureau était entré dans l’arène, ahuri, allant çà et là, au hasard, étonné de voir fuir devant lui tant de gens à la fois, ne sachant à qui