dans la plate Camargue, aux horizons droits, prolongés à l’infini par la mer….
Un, deux, trois autres taureaux ne se montrèrent ni plus vaillants ni moins étonnés. La foule s’impatientait de plus en plus. Des boutiquiers ventrus se faisaient forts d’affronter, eux aussi, des bêtes pareilles. Quelques-uns allaient dans l’arène promener leur parasol et leur complet de coutil gris. On en voyait qui agaçaient le taureau inoffensif avec leur ombrelle ouverte, dont ils se faisaient un bouclier comique, pendant que d’autres cherchaient à saisir au vol la queue fouettante du pauvre animal. Tout de même il se fâchait un peu, faisait des trous dans la terre, avec son pied nerveux… mais, il continuait à tourner la tête de-ci, de-là, regardant tout sans arriver à prendre un parti.
Des touristes parisiens disaient avec mépris : « C’est ça, leurs courses ? »
— Attendez la course espagnole…. On