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VIII

Rosseline


Elle n’avait pas tort de s’interroger, Zanette, sur les raisons qui avaient poussé Jean Pastorel à lui faire « tant d’honneur » le jour des fêtes aux plaines de Meyran….

Jean, si bon à l’ordinaire pour sa vieille mère, lui faisait, depuis plus d’un an, un gros chagrin, bien gros. Il était tombé amoureux (tombé, c’est le cas de le dire) d’une de ces coquettes qui font perdre aux hommes tout sang-froid et tout repos. Il l’avait rencontrée, comme cela arrive la plupart du temps en ce pays de fêtes, un jour de grande réjouissance publique. C’était à Aigues-Mortes. Cette fille, Rosseline