Page:Aicard - Notre-Dame-d’Amour, Flammarion, 1896.djvu/90

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— Ceux qui disent ça, l’ont-ils vu ? répétait-il pour se consoler.

On lui citait des noms de galants : il interrogeait naïvement Rosseline qui riait, en réponse, d’un air si tranquille, si ingénu !

— Pourrais-tu croire ça, mon pauvre Jean ! Tiens, tu me fais peine !

Alors il lui demandait pardon.

Puis il la surveilla, et ne parvint qu’à se rendre ennuyeux ; il ne venait plus aux jours dits ; il arrivait inopinément, dans la nuit quelquefois, pour voir si les fentes des volets de Rosseline étaient éclairées, — et, si elles étaient sombres, il n’en concluait pas moins que sa maîtresse n’était pas seule. Il faisait contre la fenêtre le signal convenu. La mère du Rosseline avait sa chambre sur le derrière de la maison, et ne pouvait entendre. Si Rosseline n’ouvrait pas, il attendait quelquefois le jour, pour voir si un homme sortirait. Si elle ouvrait,