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Page:Aicard - Poëmes de provence, 1874, éd2.djvu/129

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LA MEDITERRANEE

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La Méditerranée est couchée au soleil ; Des monts chargés de pins, d'oliviers et de vignes Qui font un éternel murmure au sien pareil, Voient dans ses eaux trembler leurs lignes.

Elle est couchée aux pieds des pins aux sueurs d'or, Qui de leurs parfums d'ambre embaument la campagne ; Elle veille en chantant ; en chantant elle dort ; La cigale en chœur l'accompagne.

Au bord de cette mer Praxitèle rêvant A pris à la souplesse exquise de ses lames, Pour fixer la Beauté dans le Paros vivant Des formes fuyantes de femmes.