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Page:Aicard - Poëmes de provence, 1874, éd2.djvu/15

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DÉDICACE A LA FRANCE




France, telle quelle est, j’offre cette œuvre à toi
Comme un autre jadis l’eût dédiée au Roi}
Du temps où, sauf la cour, tout le monde était rustre.
Pour qu’il la protégeât et qu’elle fût illustre.
Et d’ailleurs faudrait-il qu’on dît : Il a chanté
La Provence, un recoin de pays enchanté,
Exaltant (ce n’est pas ce que l’heure demande)
La petite patrie aux dépens de la grande ?

Je t’aime, ô mon pays tout entier, sol gaulois,
Dans tes cités, dans ton langage et dans tes lois,
Dans tes sombres forêts de chênes ou d’érables,
Jusqu’en tes guis sacrés qui restent vénérables ;