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matérielle des peuples au même principe qui assure leur prospérité politique, la liberté !

Parmi ses disciples il faut distinguer Ricardo et Malthus. Nous dirons peu de chose du premier : son observation sur l’inégalité productive des différentes espèces de terres a été féconde ; mais ses formes sont abstraites, sa méthode est aride, et c’est dans son livre surtout que l’économie politique cesse d’être une science morale et devient une science mathématique.

Venons à Malthus, disciple de Smith, qui a égalé son maître, mais en ouvrant une route nouvelle.

Tous les législateurs anciens et modernes ont encouragé le mariage et récompensé la fécondité, s’appuyant de ce principe que l’accroissement des populations est un signe certain de prospérité dans l’État. C’est ce principe consacré par les siècles et recommandé par les plus illustres philosophes, que Malthus est venu soumettre à l’examen le plus sévère de la science. Armé de faits écrasants em-