vince, de leurs secrétaires, de leurs protégés, qui tombaient dans l’impuissance de faire du bien et du mal ! Est-il surprenant que cette foule d’agents ait conspiré contre un système si avantageux au peuple, si glorieux au roi et si fatal pour eux ? La robe entière en rugit : elle perdait l’enregistrement des édits bursaux ! Les ministres Chamillard et Desmarets s’emportèrent à toutes sortes d’excès : ils perdaient la distribution des fortunes et des emplois. En un mot, Vauban et Boisguilbert virent tous les puissants du siècle soulevés contre leurs projets. L’Église et la Noblesse, placées hors de toute atteinte, regardaient avec indifférence ; la bourgeoisie s’affligeait, et le peuple, qui eût tout gagné à ce changement, ne se douta pas même qu’il s’agissait de son salut. Absorbé dans sa misère, le nom de ses défenseurs n’arrivait pas jusques à lui !
Ce ne fut donc pas merveille si le roi, prévenu et investi de la sorte, repoussa durement et le livre et l’auteur. L’accueil glacé de Louis XIV, quelques reproches échappés avec violence frap-