Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

système ; enfin que c’est par son action que les astres s’agglomèrent et se maintiennent dans leurs formes sphériques. À ces pensées si vastes, à ces propositions si neuves, il manque un seul mot, le mot qui valut l’immortalité à Newton. En effet, cette force que Copernic découvre entre les molécules de la nature, il ne fallait, pour deviner l’attraction, que la transporter au milieu des astres.

Après le livre de Copernic vient le livre de Kepler sur les mouvements de Mars, l’un des plus beaux ouvrages, dit le savant et infortuné Bailly, qui ait jamais été exécuté par l’homme armé de la patience et du génie ! La route des planètes s’y trouve tracée pour la première fois dans des ellipses dont le soleil est le foyer commun. Copernic avait replacé cet astre au centre du monde ; Kepler découvre sa vertu motrice et lui donne une âme qui anime et gouverne tout. La vie que Dieu prodigue aux atomes invisibles, le philosophe l’entrevoit dans les grands corps célestes. Les mondes, les soleils sont à ses yeux des êtres orga-