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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/202

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braqués vers le ciel, dépassent de beaucoup le toit de toutes les maisons du voisinage. C’est dans ce lieu, c’est avec ces instruments fabriqués de la main d’Herschel lui-même que furent faites les plus belles découvertes de notre siècle. Environné des prodiges de la science moderne, le grand astronome semble avoir voulu conserver quelques souvenirs de la science des anciens pasteurs ! son observatoire est une prairie !

On y voit le télescope avec lequel il découvrit Uranus dans le point même du ciel où Voltaire le premier, où Kant le second, avaient dit : Ici doit être une planète !

Le télescope de Galilée grossissait trente-trois fois les objets ; Herschel en fit un qui les grossissait douze mille fois. La nébuleuse d’Orion, à peine visible à l’œil nu, y répandait une clarté de plein midi. Quel spectacle ! Sous les regards perçants d’Herschel les profondeurs les plus sombres s’illuminent, et de nouveaux firmaments lui apparaissent, semés de soleils de toutes les couleurs ; il y