qu’il faut l’éternité pour contempler cet infini.
Ainsi la création s’agrandit à mesure que nos instruments se perfectionnent, et nos yeux cessent de voir avant que la nature cesse de créer. Mais le second Herschel a fait plus que la contempler, il y a porté le calcul, la règle et le compas ; il a pesé les étoiles doubles, comme Newton avait pesé les planètes, et les lois de la gravitation, qui se montrent pour ainsi dire en miniature[1] dans notre système, il les a retrouvées puissantes et dominantes dans les régions les plus reculées de l’espace. Conclusion mémorable ! s’écrie un illustre apologiste du second Herschel ; conclusion mémorable qui fait époque dans l’histoire de la science par son caractère de généralité et d’unité ! magnifique exemple de la simplicité des lois fondamentales de la nature, par lesquelles son puissant auteur a montré que lui il est le même ici et partout, maintenant et toujours[2].