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il reconnaît la station constante des végétaux, et le premier il trace la géographie des plantes ; il observe les zones assignées à tous les êtres, et le premier il trace la géographie des animaux. Les pages des Études où il appelle l’attention des savants sur ces nouvelles sciences, sont empreintes d’une émotion religieuse qui touche l’âme et qui l’éclaire ; c’est le don de l’auteur. Il faut que sa joie devienne la vôtre ; car, voyez-vous, lorsqu’il rencontre les preuves invincibles de la prévoyance de Dieu, c’est pour l’humanité qu’il se réjouit !

Dans ce livre admirable, l’homme apparaît toujours au centre de la création. Tout est soumis à son intelligence et ordonné à ses besoins ; ainsi, lorsque Bernardin de Saint-Pierre trace le tableau géographique des plantes distribuées par zones sur le globe, il s’arrête tout à coup pour remarquer que dans cette distribution, il ne fait point entrer la famille des graminées, parce que la nature, ayant placé dans cette famille le principal aliment de l’homme, a voulu qu’elle fût cosmopolite