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gination que les Persans, moins variés et moins subtils que les Hindous, moins éclairés et moins habiles dans les choses matérielles que les Chaldéens ; les Hébreux n’ont pas de rivaux pour l’expression hardie d’un enthousiasme divin et d’une énergie obstinée. Leurs livres sacrés, longtemps ensevelis dans les ombres du sanctuaire, n’en sortirent qu’après dix siècles. Ils commencèrent une civilisation nouvelle ; le sentiment de l’unité divine qui les anime et les pénètre s’épura et s’adoucit pour régénérer le monde. Ardente lumière venue de l’Orient, le christianisme éclaira dans leur route inconnue toutes les nations chrétiennes ; à cette source commune puisèrent les plus grands génies des temps modernes : elle n’a rien perdu de sa puissance et de sa fécondité.

Une autre race, douée de toutes les facultés sympathiques dont la famille hébraïque est privée ; un peuple flexible, aimant et poétique ; le peuple hindou, joua un rôle immense dans l’histoire de la civilisation orientale. Quels qu’aient été ses rapports avec l’Égypte et la Grèce, avec la Perse et la