tinez de la Rosa essaient de faire pénétrer dans leurs littératures et leurs idiomes épuisés la sève mélancolique des littératures du Nord.
Nous avons vu la France du dix-septième siècle faire régner l’accord harmonieux des formes et de la pensée, de la création et de l’imitation ; sans renoncer jamais à la veine d’ironie et de scepticisme que nous avons remarquée dans ses premières origines. Le siècle suivant s’empare de cette ironie pour attaquer à la fois les abus entassés dans une société corrompue ; il produit ces immortels destructeurs, ces hommes hardis et triomphants ; le sagace et profond Montesquieu ; Rousseau, l’apôtre d’une religion sublime de la nature et du devoir ; Voltaire, le guide victorieux de toute son époque ; Diderot, Buffon, Vauvenargues, D’Alembert, Lesage, l’abbé Prévost. Quelle foule de talents ! La France comme la Grèce renouvelle sans cesse sa fécondité sous des formes inattendues. En France aussi les talents ne meurent pas ; ils se régénèrent. Sur les dernières limites de la révolution, abîme où la monarchie va s’engouffrer, voici