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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/338

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de Diderot, D’Alembert, Helvétius. Elle se propage jusqu’à nous. Le dix-neuvième siècle s’ouvre, et la Grande-Bretagne est placée dans une de ces situations pleines de gloire, de périls et de combats, situations qui développent toutes les facultés des peuples. Elle répudie l’imitation littéraire, ne reconnaît pas de maître, creuse de nouveau les anciens trésors de son langage et de sa poésie ; veut avoir son drame, son histoire, son épopée, son roman ; et servie dans ces prétentions audacieuses par l’éclat de sa richesse, les conquêtes de son commerce et l’audace énergique de sa lutte, elle produit Walter Scott, lord Byron, Word-sworth, Campbell, Rogers, Hazlitt, Southey, Mackintosh, Shelley, Brougham, Keats ; armée de talents qui, pour la variété, la force et la splendeur, ne le cède pas aux belles époques de la Grèce et de la France. En dehors de cette armée et un peu en avant de ses chefs, il faut grouper trois écrivains singuliers, Cowper, dont nous avons déjà parlé ; Crabbe, le poète de la chaumière, de la mansarde et de l’atelier ; Burns enfin, le poète laboureur ; trois révélations différentes d’une poésie intime et in-