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Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/349

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Enfin Voltaire paraît, et avec lui toute l’école philosophique du dix-huitième siècle. Le sarcasme fait le fond de son histoire universelle comme de ses amères facéties ; il se passionne contre l’erreur, mais sans amour de la vérité. Deux choses seulement le frappent dans les sociétés humaines, les superstitions imbéciles qui les dévorent et les créations sublimes du génie qui les immortalisent. Ce point de vue étroit absorbe son génie. Il voit les époques remarquables de l’esprit humain et méconnait les grandes époques religieuses qui ont régénéré le monde.

À la suite des historiens originaux de la Grèce et de Rome, viennent se grouper Polybe, Diodore de Sicile, Denys d’Halycarnasse, Velleius Paterculus, Florus, Suétone, Dion Cassius, Hérodien, Quinte-Curce, etc. ; puis, les historiens de l’Église et du bas-empire, dont les écrits composent la byzantine et les chroniques du moyen-âge qui rappellent quelquefois, par leur naïve crédulité, les vieilles traditions de la Grèce, car les premiers collecteurs d’annales affectent tous les mêmes