Page:Aimé-Martin - Plan d’une bibliothèque universelle.djvu/362

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Si je contemple les premiers temps de Rome, je vois la grandeur et le pouvoir naître de la justice, je vois le respect de la foi jurée, la pudeur des vierges, la fidélité des épouses, la valeur et la discipline des guerriers. Si je contemple les époques de décadence tout change ! Au lieu de la tempérance c’est la débauche, au lieu de la vertu c’est le vice. Les vainqueurs disparaissent dans les monstruosités du crime, dans les raffinements de l’infamie : je ne vois plus sur le trône du monde que des histrions, des chanteurs et des bourreaux !

Voilà donc les causes qui élèvent : tempérance, obéissance, vertu, pudeur, justice ! Voilà donc les causes qui abaissent : violence, déportements, dépravations, crimes ! Entendez-vous la voix de Dieu qui proclame les lois éternelles de la nature ! Quel tableau, et quelle leçon ! Et ce tableau s’est déroulé, non dans un coin ignoré du globe, mais sous les yeux du peuple-roi, en présence de toutes les nations de la terre, réunies à cet effet par la victoire. Dieu voulut que cette révélation historique fût universelle, et que sur les ruines du