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jamais être utile de se tromper, ou si la vérité pouvait devenir fausse à force d’être examinée…… La critique est donc nécessaire, et sans manquer de respect aux traditions, on peut examiner celles qui sont dignes de créance[1]. »

C’est avec cet esprit supérieur que Fleury déroule toute la suite de l’Église, ou plutôt de l’humanité, n’oubliant aucune vertu, mais aussi ne ménageant aucun vice, débarrassant la route des superstitions qui la couvrent ; condamnant avec une sainte indignation, et les fraudes pieuses, et les richesses mal acquises, et les violences théologiques, et les moines trop pauvres, et les moines trop riches, et les reliques inventées dans le but d’obtenir des offrandes, tous les relâchements et toutes les tentations de Rome ; blâmant les papes lorsqu’ils s’attribuent la puissance temporelle, et les saints lorsque leur zèle les égare. Puis rejetant, comme des choses indifférentes, toutes les petites pratiques, toutes les adorations subal-

  1. Préface de l’Histoire ecclésiastique, t. I, p.8.