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Respirons quelque peu, s’écrie Bacon à la fin de son ouvrage sur l’accroissement et la dignité des sciences, respirons quelque peu et jetons un dernier regard sur la route que nous venons de parcourir. Notre ouvrage ressemble aux préludes des musiciens, lorsque, avant d’exécuter quelques belles symphonies, ils essaient leurs instruments et cherchent à se mettre d’accord. Ces préludes, il est vrai, ont peu de charmes par eux-mêmes, et leurs sons monotones blessent quelquefois les oreilles délicates, mais leur effet est de préparer le concert, d’y établir l’ordre et de le rendre plus doux et plus harmonieux ! Ainsi parlait l’immortel Bacon, et ce qu’il disait de son livre, bien plus justement nous le disons du nôtre : Faible, trop faible prélude des plus harmonieux concerts, faible, trop faible esquisse du plus grand monument qui ait encore été élevé à la gloire des lettres, au génie de l’homme, à la moralité des nations.


LE PANTHÉON LITTÉRAIRE !


Les lettres seules règnent sur le monde ! c’est