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raissent stériles. Qui pourrait lire aujourd’hui les Allumettes du feu divin, de Pierre Doré ; le Décrotoire de vanité, de Langesteine ; le Chancre ou couvre-sein féminin, de Polman ; les Entre-mangeries et Guerres ministrales, du fougueux cordelier Feuardent, homme digne de son nom, disent les écrivains de la réforme, et qui s’était incarné toutes les fureurs de la Ligue. Le temps a effacé tout cela ; il a effacé cette multitude d’ouvrages mystiques sur les anges, les démons, la grâce, l’oraison et la pénitence : l’Oreiller spirituel, le Bourdon des âmes dévotes, le Discours contre les femmes débraillées, le Fouet du pécheur, le Fouet des menteurs, le Fouet des jureurs, le Fouet des paillards, et tous les fouets théologiques et scolastiques qui régnaient sur nos pères, alors que le fouet dans les mains du bourreau, des pédants et des moines, était devenu un instrument universel de civilisation, d’éducation et de salut !

Les controverses du siècle de Louis XIV, c’est-à-dire du siècle des grandes pensées et des grands écrivains, n’ont été ni moins violentes, ni moins