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Les orientalistes anglais, et en dernier lieu le docte Colebrocke, ont beaucoup écrit sur la philosophie antique des Perses et des Indiens ; c’était écrire de ce qui n’existe pas. Où règnent la théologie et le despotisme, on peut trouver de hautes maximes de morale ; elles servent à consoler les malheureux, mais il n’y a point de philosophie, car la philosophie cherche la vérité, et la vérité veut nous rendre libre ! L’avilissement des femmes par la polygamie, l’avilissement des hommes par les castes et l’esclavage, quarante siècles de despotisme et d’obéissance animale, protestent contre toutes les prétentions de l’Orient à la philosophie !

En laissant de côté Thalès et Pythagore, qui ne vivent que dans leurs disciples, la philosophie antique repose sur deux hommes dont la pensée est devenue souveraine : Platon et Aristote ! Ainsi tout le travail philosophique des peuples anciens s’est fait en Grèce ! C’est de ce petit coin du globe que sont sorties la liberté et la lumière : tous les soleils se lèvent à l’Orient !