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COEUR-DE-PANTHÈRE

suivait son fils. Ah ! je connais quelque part une carabine qui parle bien, très bien même, et qui voudrait dire un seul mot à ce Peau-Rouge maudit. Allons, mes amis, courage ! ça va bien.

Lorsqu’ils arrivèrent au campement nocturne des Indiens, toute incertitude se dissipa ; la bande des ravisseurs, sans chercher aucunement à cacher sa piste, avait pris la route qui conduisait directement aux Collines-Noires en suivant le Ruisseau du Daim.

Les choses étant ainsi éclaircies, on fit halte et la question fut agitée pour savoir qui retournerait en arrière afin d’avertir la garnison.

Il y eut discussion d’abord ; car ni Oakley ni le vieux John ne voulaient reculer devant les dangers de la poursuite ; chacun d’eux était emporté en avant par la même ardeur.

— Maintenant, ami John, dit Oakley, il s’agit de bien se comprendre et de ne pas se tromper. Que le bon Dieu vous bénisse ! mais, je crois que vous vous connaissez en diableries indiennes, à peu près autant qu’un baby de deux mois. Vous êtes si mystique et si tranquille dans votre petit coin que vous avez sans doute oublié par quel bout on prend un mousquet ; ma foi ! je ne comprendrais pas,