Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/124

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ferai mon possible pour rencontrer le vieil Ermite s’il se trouve dans ces parages.

À ces mots Quindaro étendit la main, saisit celle d’Oakley, la secoua cordialement, et s’éloigna d’un pas agile dans la direction des collines noires.

Oakley resta immobile à le regarder jusqu’à ce qu’il l’eût perdu de vue ; puis il se mit en route de son côté en grommelant :

— Je parierais ma vieille chevelure contre un cuir de Peau-Rouge, que le père John et ce jeune gaillard pourraient se convenir beaucoup. Ils ont tous deux une histoire funeste et mystérieuse à se raconter : ils gardent tous deux une vieille rancune contre les Indiens. — Décidément ils seront très-bien ensemble. — Mais, que fais-je ici ?… courons vite je n’ai pas une minute à perdre.

Sur ce propos, maître Jack se remit vivement en route et continua sa marche avec une telle activité qu’il arriva sain et sauf, au Fort, avant la nuit.

Il fut chaudement accueilli par cette vaillante petite armée, toujours indomptable malgré ses revers. Chaque soldat était dévoué de cœur et