Page:Aimard, Auriac - Cœur de panthère.djvu/148

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rieusement ces paroles : « Pourquoi le sang n’a-t-il pas coulé ?… »

— Oui.

— Où allons-nous maintenant ?

— Je vous conduis à la cabane du vieux John qu’on appelle l’Ermite.

— En quel lieu ?

— Au confluent des rivières Sweet-Water et Platte.

— Pensez-vous que, là, je serai en sûreté jusqu’à ce que mon mari ait été averti et vienne me rejoindre ?

— Peut-être y sera-t-il arrivé avant nous. Son intention était de se mettre en campagne avec un fort détachement sur les rives de Sweet-Water, afin d’intercepter le passage à la bande qui vous avait capturée.

— Ainsi donc mon mari sait maintenant quel a été mon sort ?

— Oui ; il se hâte de toutes ses forces pour vous venger et châtier sévèrement toute cette canaille sanguinaire qui vous a si fort maltraitée. — N’auriez-vous pas besoin de vous reposer un instant ?

— Oh non ! la perspective de revoir mon bien-aimé Henry éloigne de moi toute lassitude. Hâ-